La crise engendrée par la situation sanitaire mondiale a conduit certaines institutions universitaires, dont l’ENAP, à fermer leurs portes tout en continuant d’assurer leur mission d’enseignement à distance. Les défis ont été nombreux pour tous les acteurs universitaires : étudiants, enseignants, gestionnaires. Après l’annonce de la fermeture des locaux, l’ENAP a évolué en trois phases pour opérer une transition rapide vers un mode d’enseignement à distance : la gestion de crise et le mythe de l’outil magique, le maintien d’une offre de qualité et la mise en place de dispositifs pérennes d’accompagnement pour les enseignants devant créer de la présence à distance (Jézégou, 2010). Que restera-t-il de cette crise dans l’enseignement universitaire? Retrouvera-t-on les mêmes freins et les mêmes inquiétudes vis-à-vis de l’enseignement à distance? Est-on à l’aube d’une mutation profonde de nos manières d’enseigner? Peut-on parler aujourd’hui de pédagogie numérique (Lameul, Loisy, 2014)?